Ostéopathie et chirurgie

Auteur: Michèle Pépin, D.O.

Les bienfaits de l’ostéopathie après une chirurgieSuite à votre chirurgie,  vous vous posez peut-être la question : Comment recouvrir une santé générale libre des effets non désirables de l’intervention chirurgicale? Comment retrouver ce que les ostéopathes aiment nommer l’homéostasie?
Bien que médicalement indiquée, toute chirurgie a des effets non négligeables sur votre corps alors que celui-ci cherche à retrouver son équilibre interne.

Voici quatre conséquences possibles, suite à une chirurgie, qui peuvent être aidées par l’ostéopathie.

1.    L’anesthésie générale et les médicaments
Les déchets liés aux produits anesthésiants sont normalement éliminés en 24-48 heures par les poumons, le foie et les reins. Ceux-ci peuvent en être affectés.  De plus, après l’anesthésie vous avez reçu des analgésiques en péridurales ou par voie intraveineuse,   qui doivent aussi être éliminés par ces organes.   Saviez-vous que l’ostéopathie viscérale peut optimiser la  fonction des organes émonctoires, au moyen de  manipulations spécifiques de l’organe tout en traitant son réseau artério-veineux ainsi que son innervation?  Ceci peut accélérer la vitesse de récupération et diminuer la fatigue postopératoire.

2.    Les douleurs liées à la procédure chirurgicale
La chirurgie a pu être longue et nécessiter un positionnement du corps qui a créé des demandes articulaires inhabituelles. L’ostéopathe saura trouver les structures musculaires, tendineuses et articulaires lésées.  Si vous avez été intubé, des tensions et des douleurs à la gorge sont courantes et l’ostéopathe s’assurera de la mobilité entre les différents niveaux tissulaires du cou et entre autres de leurs liens avec vos vertèbres cervicales.

3.    La cicatrisation
La cicatrisation s’accompagne  d’un phénomène appelé adhérences. En créant de  nouvelles substances régénératrices suite à  de l’inflammation, le corps peut former des bandes de tissu fibreux  ou des accolements de différentes couches de tissu conjonctif, qu’on appelle des adhérences.  Celles-ci peuvent fixer, comprimer, entourer des vaisseaux, des nerfs et des portions d’organes. Raideurs, douleurs sont alors au rendez-vous.  L’ostéopathe possède l’habilité d’assouplir et d’améliorer la mobilité de la cicatrice et des structures environnantes.  En fait, la cicatrice est un élément clé à traiter car celle-ci peut facilement perturber le système musculaire,  viscéral ou des fascias.

Système nerveux autonome sympatique. Illustration de Gabriel Venne, D.O.

4.    Les raideurs de la colonne vertébrale
Il est courant d’observer chez les patients évalués suite à une chirurgie, une perte d’amplitude de mouvement au niveau de la colonne vertébrale liée à l’organe souffrant ou réséqué. Ce sont d’habitude des dérangements vertébraux  de groupe et l’ajustement de ces vertèbres optimise la distribution du sang dans le territoire de la chirurgie pour une meilleure récupération et augmente votre aisance dans vos activités quotidiennes.

 

Ces quatre conséquences ici décrites sont courantes et leurs mécanismes de formation se situent au cœur du champ d’action des ostéopathes. Ainsi, pour une chirurgie mineure ou majeure et pour des visées préventives ou curatives,  l’ostéopathie vous aidera à  bénéficier de votre intervention chirurgicale avec le moins de séquelles possibles.

 

 

Source : http://qualita.ca/indications-de-losteopathie/les-bienfaits-de-l%E2%80%99osteopathie-apres-une-chirurgie/

 

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Fausses couches à répétition : L’ostéopathie un traitement efficace

L’avortement spontané, communément appelé « fausse couche » est une réalité qui concerne beaucoup de femmes. Bien souvent, c’est un événement triste et difficilement vécu, lequel peut occasionner du stress, de l’incompréhension et de l’isolement.

Pour beaucoup de femmes, aucune cause médicale n’est associée à la perte précoce de l’embryon. La seule approche généralement proposée aux femmes aux prises avec une telle problématique est le support psychologique. C’est entre autres ce manque d’explication et de solution qui a fait naître l’intérêt d’une étude ostéopathique sur le sujet. Celle-ci a été présentée en 2012 au Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal (Léveillé, 2012).

Par le soin ostéopathique, le chercheur visait à réduire l’incidence des avortements spontanés précoces à répétition. Ce fut une étude pilote quasi expérimentale qui comprenait 11 participantes, âgées entre 20 et 35 ans. Le nombre restreint de participante n’a pas permis d’obtenir des résultats scientifiquement significatifs. Cependant, le chercheur a obtenu des résultats cliniques intéressants. Sur 7 des femmes qui sont devenues enceinte à l’intérieur des 4 mois prévus à l’étude,6 ont mené à terme une grossesse. De plus, le pourcentage d’ASR a été réduit à 14,3% en comparaison aux statistiques de 25%, lorsque 2 avortements spontanés ont lieu. Ce qui se rapproche davantage du pourcentage de risque général de fausse couche, lequel, rappelons-le, varie entre 11 et 15%. Donc, le soin ostéopathique permettrait possiblement d’éviter l’augmentation du risque de fausse couche subséquente et même de diminuer le pourcentage de risque.

Par son approche globale, l’ostéopathie aurait possiblement permis de réduire le stress, de retrouver un équilibre hormonal et émotionnel, ce qui est essentiel au maintien de la grossesse(Léveillé, 2012). Selon Léveillé (2012), le traitement des vertèbres lombaires et du sacrum pourrait avoir contribué à obtenir un effet sur le système uro-génital en raison de leurs nombreux liens vasculaires et nerveux. D’autre part, l’auteur suggère que la libération de l’utérus même et de ses structures adjacentes pourrait être un moyen efficace de traitement pour ce type de problématique.

L’ostéopathie a déjà fait ses preuves pour de nombreux sujets connexes dont la régularisation du cycle menstruel (Marcotte, 2008) et l’infertilité (Kermorgant, 2007). Quant à l’avortement spontané à répétition, l’ostéopathie représente un moyen d’interventions non invasif, accessible et efficace.

Références :

  • Kermorgant, G. (2007). Apport de l’ostéopathie dans la prise en charge de l’infertilité secondaire. Thèse, Deutsches Osteopathie Kolleg
  • Knudsen, U. B., Hansen, V., Juul, S., & Jorgen Secher, N. (1991, Mars 21). Prognosis of a new pregnancy following previous spontaneous abortions. European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology, 39(1), pp. 31-36.
  • Léveillé, M. (2012). Effet du soin ostéopathique sur l’incidence des avortements spontanés à répétition (Étude pilote). Mémoire, Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal.
  • Marcotte, I. (2008). L’effet du traitement ostéopathique sur la régulation du cycle menstruel. Thèse, Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal.

 

Source : http://qualita.ca/maternite-et-enfants/l%E2%80%99osteopathie-traitement-efficace-lors-de-fausses-couches-a-repetition/

 

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